Les retards répétés des élections au Soudan du Sud, désormais reportées à décembre 2026, révèlent une crise plus profonde du leadership, de la légitimité et de la confiance, et pas seulement des obstacles logistiques. Depuis 2015, les élections ont été reportées cinq fois, enfermant le pays dans une incertitude politique qui freine la paix, le développement et l'espoir.

La population est prête et réclame des changements, mais les élites politiques bloquent les progrès pour protéger leur pouvoir. Les réformes essentielles restent incomplètes, les institutions sont faibles et la confiance s'érode, ce qui risque d'aggraver la violence et l'instabilité.

La société civile représente une lueur d'espoir, en poussant à l'éducation des électeurs, à la réforme juridique et à l'obligation de rendre des comptes. Mais un véritable changement nécessite une action urgente de la part du gouvernement et une pression de la part des partenaires régionaux et internationaux.

La démocratie n'est pas donnée, elle doit être construite. L'avenir du Soudan du Sud dépend de réformes immédiates, de financements et d'un véritable engagement. Le coût d'un retard supplémentaire est trop élevé.

À un an et demi des élections, que proposons-nous pour garantir leur intégrité ?